Le chemin secret sous la Lune
- A.P.A. DELUSIER
- 11 déc. 2017
- 3 min de lecture

la rivière du soleil fait le tour de la lune
couchant ses yeux ronds au tourment de mon cœur
pyramide de fer ou mausolée fait de plume
chanté est ce poème que je connais par cœur
7:00 ! le cri de l'alphate corbeau
danse sous des dunes silencieuses pâles
saturne revêtu de chapeaux à demi-clos
acclame ces troupeaux aux pommettes frontales
merveilleuse pendule aux aiguilles de mailles
deux visages cornus aux oreilles de feu
fendaient dans l'air le sommeil creux
j'hurlais de peintures ces démons à ma taille
au pays cathare
aux croisés et aux bandits
le courant trompeur de l'étang de mes nuits
me faisait tapisser d'ombre ces lumières de phares
je voyais au fond des cavernes creuses
un mystère d'or constellé de couronnes
où des nains jaunes et gris aux lanternes terreuses
voyaient sous le silence mes larmes mornes
9:00 ! trompait l’œil sous les orages plaintifs
aux odorats de fûts et de procès à revendre
leurs citrons rouges aux impôts abusifs
me font perdre la tête j'ai envie de me pendre
un vieillard à peau de noir fripé dans une hutte
des femmes immortelles sont nues au soupirail
j'ai rêvé non j'ai vu des chanteurs de flûte
des jambes tressées aux chairs de mon poitrail
et des morts danser sur la braise de leurs fu***
11:00 le train de mes pensées d'air froid
tire dans les yeux du crime de bois
j'aimerais un jour revoir leurs maudites lois
et me tuer avec revivre de soi
tendue entre des mains roses
elle cueillait l'amertume
tenue sur la muraille j'ose
franchir ces grottes où l'on frappe l'enclume
13:00 ! barcelone aux routes de pluies
rouges sous leurs pupilles de cire
je me sang sans tyr
où les vers misons de terre chantent toute la nuit
et font griller dans leurs violons des grillades de violences
ah ! Mois d’août soixante ans
la vie emmène dans son enculoire la vie de sa démence
la balancine tonne au son des ballades d'antan
quelques gitanes sur le bord des chemins enivrés
abritent sous leurs ailes le visage de leurs enfants
poudrière de neige piège de jaunisses de geôliers
pays d’espagne un autre peuple vit dans tes rues
un autre peuple chante sous ton ciel une vomissure
un autre peuple danse dans le quartier marin devenu
un autre peuple foudroyé mort de moulures
sombres
15:00 ! c'est un tremble de cuivre vêtu d'ombre
déposé de sourires et de pantalons à grenelles
où s'abrite le cœur nu des soleils à dentelles
froides leurs mains reposent
près des artifices à noirs éclairs
seul à seul j'ose
l'aventure vers ces mers
lune et soleil sont encore jeunes
leurs cheveux d'or et leurs doigts vermeils
touchent les étoiles corrélées sous l'éveil
où se baignent un chaton un singe et un lion
réflexes fins finis fascinent un raffineur
les collines perdues en.......tre l'antique Sion
parsèment sous le col une route un malheur
les sculptures invisibles des contours de ses mains
font puis refont la musique du matin
17:00 hélas je conduis mon sommeil aux prémisses du jour
on pend son regard aux serrures de cuivre
on enveloppe cette clef tressée de haine et d'amour
les vieilles gens revêtues sur pluton s'en vont suivre
dans un creux d'une rose j'entends ces murmures
elle me dit que demain on célèbre aujourd'hui
mars est déjà une vision du futur
les violonistes du palacio referment leurs étuis
quelques ombres parsèment leurs yeux penchés
songe de pauvre ou folie de gitan c'est un cœur enivré
il est mort
19:00 ! on va dans les champs de madrid courir les rues
fouiller les poubelles pour un repas d'famill(in)e
pendant que dans le boudoir singulier des rois-déchus
on fabrique et invente des yeux de pralines
la jeune elena s'en va sous le soir
danser un flamenco à salamanca
le dessein en est pris, je pars cher espoir
dormir au soleil sous les étoiles chez toi
elle est tressée de deux robes à hautes fermetures sombres
tordues aux couloirs de ses oreilles
elle croche dans un pommeau à une épée de catacombes
et s'en va si sans soufflant ses merveilles
21:00... elle avait le front encerclé de cuivre
les mains dorées de roses et le regard charmant
elle avait la clef de l'amour à suivre
le teint glacé du soleil courait en la suivant.
la noire-sœur bercée de ciguë
autour de son berceau entouré d'enfance
ses souvenirs oubliés une musique aiguë
que son œil retournait vers la nuit en transe
22:00 juin la nuit... l'été somnole
la chouette hulule la jeune fille folle
agite ses mains vers les roses flétries
écrasées sous la joie des folles jeunes filles
0:00 son sucre doré aux pâles revers
tombe en une sorte de limace de verre
les yeux clos de son torse s'endorment près de mon cœur
Je me réveille sur lui son baiser m'épeure.