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Le chemin secret sous la Lune


Hergé, On a marché sur la Lune, Les aventures de Tintin, 1954

la rivière du soleil fait le tour de la lune

couchant ses yeux ronds au tourment de mon cœur

pyramide de fer ou mausolée fait de plume

chanté est ce poème que je connais par cœur

7:00 ! le cri de l'alphate corbeau

danse sous des dunes silencieuses pâles

saturne revêtu de chapeaux à demi-clos

acclame ces troupeaux aux pommettes frontales

merveilleuse pendule aux aiguilles de mailles

deux visages cornus aux oreilles de feu

fendaient dans l'air le sommeil creux

j'hurlais de peintures ces démons à ma taille

au pays cathare

aux croisés et aux bandits

le courant trompeur de l'étang de mes nuits

me faisait tapisser d'ombre ces lumières de phares

je voyais au fond des cavernes creuses

un mystère d'or constellé de couronnes

où des nains jaunes et gris aux lanternes terreuses

voyaient sous le silence mes larmes mornes

9:00 ! trompait l’œil sous les orages plaintifs

aux odorats de fûts et de procès à revendre

leurs citrons rouges aux impôts abusifs

me font perdre la tête j'ai envie de me pendre

un vieillard à peau de noir fripé dans une hutte

des femmes immortelles sont nues au soupirail

j'ai rêvé non j'ai vu des chanteurs de flûte

des jambes tressées aux chairs de mon poitrail

et des morts danser sur la braise de leurs fu***

11:00 le train de mes pensées d'air froid

tire dans les yeux du crime de bois

j'aimerais un jour revoir leurs maudites lois

et me tuer avec revivre de soi

tendue entre des mains roses

elle cueillait l'amertume

tenue sur la muraille j'ose

franchir ces grottes où l'on frappe l'enclume

13:00 ! barcelone aux routes de pluies

rouges sous leurs pupilles de cire

je me sang sans tyr

où les vers misons de terre chantent toute la nuit

et font griller dans leurs violons des grillades de violences

ah ! Mois d’août soixante ans

la vie emmène dans son enculoire la vie de sa démence

la balancine tonne au son des ballades d'antan

quelques gitanes sur le bord des chemins enivrés

abritent sous leurs ailes le visage de leurs enfants

poudrière de neige piège de jaunisses de geôliers

pays d’espagne un autre peuple vit dans tes rues

un autre peuple chante sous ton ciel une vomissure

un autre peuple danse dans le quartier marin devenu

un autre peuple foudroyé mort de moulures

sombres

15:00 ! c'est un tremble de cuivre vêtu d'ombre

déposé de sourires et de pantalons à grenelles

où s'abrite le cœur nu des soleils à dentelles

froides leurs mains reposent

près des artifices à noirs éclairs

seul à seul j'ose

l'aventure vers ces mers

lune et soleil sont encore jeunes

leurs cheveux d'or et leurs doigts vermeils

touchent les étoiles corrélées sous l'éveil

où se baignent un chaton un singe et un lion

réflexes fins finis fascinent un raffineur

les collines perdues en.......tre l'antique Sion

parsèment sous le col une route un malheur

les sculptures invisibles des contours de ses mains

font puis refont la musique du matin

17:00 hélas je conduis mon sommeil aux prémisses du jour

on pend son regard aux serrures de cuivre

on enveloppe cette clef tressée de haine et d'amour

les vieilles gens revêtues sur pluton s'en vont suivre

dans un creux d'une rose j'entends ces murmures

elle me dit que demain on célèbre aujourd'hui

mars est déjà une vision du futur

les violonistes du palacio referment leurs étuis

quelques ombres parsèment leurs yeux penchés

songe de pauvre ou folie de gitan c'est un cœur enivré

il est mort

19:00 ! on va dans les champs de madrid courir les rues

fouiller les poubelles pour un repas d'famill(in)e

pendant que dans le boudoir singulier des rois-déchus

on fabrique et invente des yeux de pralines

la jeune elena s'en va sous le soir

danser un flamenco à salamanca

le dessein en est pris, je pars cher espoir

dormir au soleil sous les étoiles chez toi

elle est tressée de deux robes à hautes fermetures sombres

tordues aux couloirs de ses oreilles

elle croche dans un pommeau à une épée de catacombes

et s'en va si sans soufflant ses merveilles

21:00... elle avait le front encerclé de cuivre

les mains dorées de roses et le regard charmant

elle avait la clef de l'amour à suivre

le teint glacé du soleil courait en la suivant.

la noire-sœur bercée de ciguë

autour de son berceau entouré d'enfance

ses souvenirs oubliés une musique aiguë

que son œil retournait vers la nuit en transe

22:00 juin la nuit... l'été somnole

la chouette hulule la jeune fille folle

agite ses mains vers les roses flétries

écrasées sous la joie des folles jeunes filles

0:00 son sucre doré aux pâles revers

tombe en une sorte de limace de verre

les yeux clos de son torse s'endorment près de mon cœur

Je me réveille sur lui son baiser m'épeure.

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